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Séminaire annuel Du Mot au Concept : Transmission

jeudi 26 mai 2016 - Duree : 1 jour
Lieu : Amphithéâtre de la MSH-Alpes, 1221 avenue Centrale Domaine Universitaire, St Martin d’Hères

Orateur : Plusieurs intervenants

Le séminaire annuel "Du Mot au Concept" consacré cette année à : TRANSMISSION

Cadre général :

- le séminaire se tiendra cette année dans les locaux de l’Université Grenoble Alpes, dans l’amphithéâtre de la MSH-Alpes

- le travail du (sur le) mot, dans divers domaines où il est en usage, déterminera son statut épistémique : il conviendra de se reporter au texte de l’envoi ci-dessous ;

- l’approche théorétique sera favorisée, éventuellement complétée par des recherches empiriques particulièrement éclairantes ;

- la langue de travail est le français mais d’éventuelles contributions de collègues étrangers pourront aussi être présentées en anglais ou en espagnol.

Organisation du travail :

- il s’agit d’un séminaire classique de travail et d’étude. Cela signifie que l’organisation du travail favorisera la présentation, la discussion, l’approfondissement en vue de la production d’un ouvrage ;

- la durée des exposés de type conférence est de 40 minutes ;

- un comité d’édition, sous la direction de Jacques Baillé et Alain Fernex, a pour fonction la sélection et la programmation des contributions ;

- les projets d’intervention doivent être adressés par courriel soit à Alain Fernex (alain.fernex@univ-grenoble-alpes.fr), à Jacques Baillé (jacques.baille@univ-grenoble-alpes.fr), ou à Gwénaëlle Joët (gwenaelle.joet@upmf-grenoble.fr) avant fin mars 2016, sous forme d’un résumé entre 1000 et 1500 signes maximum ;

- le nombre maximal de communicants est de 12. Celui des participants est limité à 70. Ainsi, chacun pourra-t-il assister à tous les exposés et participer aux débats. Il n’y aura pas d’ateliers séparés.

La douzième session du séminaire « Du mot au concept » sera consacrée à l’étude de quelques-uns des usages à titre de concept du mot transmission. Alors qu’il apparaît tôt en médecine, en droit et dans les religions, le mot doit sa fortune contemporaine à l’essor des sciences mécaniques et, plus récemment encore, au développement des sciences et des techniques de l’information et de la communication qui évoluent désormais sous l’appellation métonymique de « numériques ». La transmission et ses composants – source, contenu, médium, récepteur – investit ainsi une large palette de modèles et de dispositifs susceptibles d’outiller les descriptions et les élaborations de procédés et partant, les décisions pratiques au sein des univers physique, biologique, économique, social et psychologique.

Les soins et les stratégies prophylactiques que réclament les contagions et autres épidémies, les libellés des cessions de biens en droit privé fondés sur des traces dûment cadastrées, les rites et procédures de passation des pouvoirs en droit public, le contrôle de la variation des mouvements par arbres, courroies, chaînes, cardans en mécanique, les couplages et les connexions multiples en électricité et en électronique, ne sont que quelques-unes des innombrables actions concrètes dans lesquelles intervient la transmission. Outre leurs performances intrinsèques, à l’instar de toute activité quelque peu technique, elles participent à la fabrication d’un milieu, en héritage plus ou moins direct, d’anciennes corporations. La mise au jour de caractéristiques de ces milieux, en particulier sur le plan de leur métastabilité, des rituels, des croyances dans et pour lesquels la transmission est à la fois objet et signification, devrait stimuler quelques interventions d’ordre anthropologique, qui pourraient puiser dans le voisinage étymologique de transmission et de tradition des éléments qu’un usage courant du mot nous conduit à ignorer.

Il est un domaine pour lequel notre mot paraît, sinon avoir perdu de son efficace, du moins être fort discuté, celui de l’éducation scolaire. Il y a peu encore, c’est autour du mot de transmission que s’organisaient les formules si bien ajustées à l’ambition scolaire de léguer et de faire passer savoirs (et valeurs ajoutait-on). Aujourd’hui, le mot de transmission semble proscrit du champ de l’éducation au profit de formules à connotations constructivistes attestant, pour certaines d’entre elles, une subordination (peu instruite) à Piaget et faisant crédit à l’autonomie de l’élève. Co-construction, animation, autonomie, l’ego est honoré par ces termes (et bien d’autres encore) si particuliers à l’idéologie pédagogiste et qui ont prospéré sur un déni de la transmission étonnamment jugée a-éducative. Si l’on se réfère à la fréquence des références dont il est l’objet, Bourdieu était certainement fondé à souligner les vertus de ces milieux qui savaient convertir la transmission en reproduction. Or, c’est précisément au moment où les prescriptions scolaires satisfont de fait aux servitudes de cette reproduction, entre autres en abaissant la place des disciplines, que la crise de l’école devient virulente, surtout à l’encontre des moins gâtés de naissance.

Ces très brèves remarques ont pour seul objet d’inciter les chercheurs de divers domaines à ébaucher un travail de renouvellement, que d’aucuns tiennent pour urgent, des cadres théorico-pratiques de la transmission. Face à l’ampleur de la tâche, nous proposons que notre réunion amicale et déterminée accueille, à l’instar des précédentes, des spécialistes de médecine, de droit, de physique, de cognition (artificielle et naturelle), de linguistique, de sciences politiques et de théologie. Si l’on ajoute l’histoire des techniques (à l’exemple de celles de la copie, du livre, de l’information) et les didactiques des disciplines, alors la question de la transmission devrait, du moins l’espérons-nous, nous permettre de discuter la question imparable et pourtant soigneusement évitée des fonctions de l’interdisciplinarité, selon qu’elle est au principe du travail scientifique (donc constitutive de celui-ci, à l’exemple des sciences de la cognition) ou, selon qu’elle apparaît à son terme (dans ce mode du parler « sur » ou « à propos de », de nos jours, aimablement baptisé épistémologie). En outre, des confrontations attendues, nous espérons tirer quelque éclaircissement sur la possibilité d’une naturalisation de la transmission au sein du nouveau « paradigme » des sciences de l’esprit-cerveau, en bref du neurocognitivisme.

Enfin, le temps et les temporalités devraient s’inviter dans plusieurs interventions. En effet, c’est à l’amorce de la transmission que se joue la survie de l’ancien qui, en toute rigueur, reste toujours sous la menace de son anéantissement pour faire place au nouveau. Dans un monde en accélération permanente (Rosa) au lieu de dépouiller pour élever, on alourdit, on surcharge les élèves, les formateurs, les chercheurs et tant d’autres travailleurs d’activités et de sollicitations multiples comme pour les délivrer de l’anxiété du bien faire en oubliant par là que le temps de la transmission est celui d’une longue expérience de l’attention, ainsi que nous devrions l’éprouver fin mai à Grenoble.

Contact : gwenaelle.joet@univ-grenoble-alpes.fr


Entité organisatrice : (Université Grenoble Alpes)
Nature évènement : (Séminaire)
Site de l'évènement : Domaine Universitaire de St Martin d’Hères

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